dimanche 5 avril 2020

Un peu de moi...


Moi, Kathie, Obèse (quel vilain mot !), 52 ans et quelques parpaings, 1mètre 64, 102kg, enseignante toujours fauchée, célibataire et mère d’un grand loulou de 21 ans et de plein de bestioles, je vais subir une sleeve le 28 mai 2018.
Le compte à rebours est lancé !!!
Ce Blog sera mon témoignage, mon partage, ma main tendue, ma mémoire et j’espère qu’il sera une trace utile au moins pour certains d’entre vous.
N’étant pas quelqu’un de triste ou trop sérieuse, je n’exclue pas autodérision ou fantaisie et n’engage bien sûr que moi et ma vision partiale dans les articles que j’écrirai.
Je me présenterai mieux au fil des articles, mais l’essentiel est dit. Vous me suivez dans l’aventure ?


dimanche 27 mai 2018

J'y suis, j'y reste!

Voilà , j'y suis!
Entrée à l'hôpital cet après-midi à  17h, douche et shampouinée avec cette délicieuse bétadine, brièvement,  piquée.... suis prête. Demain matin, 8h sera mon grand moment M.
Pas de stress ou d'inquiétude  particulière. Suis sûre de moi et j'ai hâte,  surtout après  ces 6 jours de diète yaourt!!!
Mes seules"appréhensions" concernent des choses futiles: je déteste le bassin' et la seule idée  de ne pas y échapper  demain  et jusqu'à ce  que  je  me  lève. ... plus encore, j'exècre les alèses en plastique qui collent' surtout au mois de juin dans le sud! Et enfin, je râle de devoir  porter ces fichus bas de contention alors que jusque là,  dans toutes mes opérations précédentes, les piqûres avaient suffit. ..
Des broutilles donc, mais je m'accroche  à mes râleries,  ça occupe!
Je vous ai intrigués, hein, avec ce régime yaourts?
Figurez vous que le chirurgien à décidé  que j'avais un gros foie. Comment ça "gros"? 17cm, suis sûre qu'il est tout mignon ;  un des rares organes à ne m'avoir jamais embêtée... mais comme, comme il a besoin de passer dessous, il faut qu'il diminue. Donc, 6 jours à ne manger que des yaourts (6 max) et vu ma tête,  j'ai été  autorisée  à  manger en plus  un blanc de poulet grillé  le soir.
Bouhhhhhhh  .. dur dur!
La tête  me tournait un peu vers midi hier et aujourd'hui,  mais maintenant que je suis au bout, je peux en apprécier le bon côté : -4kg en 6 jours, j'ai pris de l'avance, youhouuuu!!!!
Bon, il faut que je comprenne comment on baisse les volets, à très  vite.

mercredi 16 mai 2018

J – 12



Je reviens aujourd’hui de mon dernier rv à l’hôpital : le fameux rv d’anesthésie !
ça y est, ça se précise +++
Bizarrement, toujours pas de doute, toujours pas de stress… c’est un peu irréel en fait !
Peut-être suis-je juste dangereusement irresponsable ?
Ou bien peut-être que je sens quelque part que je prends enfin la bonne voie ? Bon, je ne vous cache pas que je préfère croire en cette 2ème solution…
Je reviens bientôt vers vous pour raconter les 2 derniers rv chir, même si … ben toujours rien de bien pédagogique ! mais bon, déformation professionnelle sans doute, lol

mercredi 9 mai 2018

Parcours du combattant (3)


Cette fois ci, ce sont moult examens qui m’attendent… 
Rien de bien dramatique pour moi qui suis bien trop habituée aux hôpitaux (pas bien normal ça, hein), mais je reconnais que c’était un peu dense…
-échographie hépatique, comme une lettre à la poste, mais il s’avèrera que mon foie est trop gros (17cm), comme moi…j’y reviendrai
-consultation d’anesthésie avant gastroscopie en ambulatoire. Bon, une journée perdue, mais on dort, donc… (et c’est pas comme cette affreuse coloscopie où on nous fait boire le truc infâme !!). J’ai appris à cette occasion que mes tuyaux étaient parfaits. Quel charmeur ce médecin !!
-échographie cardiaque chez un cardiologue. J’ai la pompe sous efficace ! crotte ! Pas tout compris, mais si c’est à surveiller ce n’est pas inquiétant, donc, je ne m’inquiète pas.
-Le test à l’effort a été épique ! J’ai eu l’honneur d’inaugurer le nouvel appareil, et donc, la cardiologue a demandé l’assistance d’un pneumo qui avait assisté à une démo avec elle.
Me voilà donc chevauchant une espèce de vélo, branchée de partout avec des capteurs, un pince nez, mordant un tuyau à devoir pédaler avec des résistances variables, tout en maintenant l’aiguille d’un cadran dans une zone donnée, pendant que le pneumo me piquait l’oreille pour me prendre une goutte de sang (gaz du sang). 
Gloups.
Le problème est que mes 2 acolytes ne savaient pas se servir de la bête et m’ont fait pédaler au moins 3 fois le temps réglementaire !!! pffou, j’ai fini l’examen en sueur et épuisée alors que je retournais à l’école juste après. Quelle aventure !
-enfin, une polygraphie du sommeil. 
Le hasard faisant bien les choses, j’avais déjà un rv, car, me réveillant toujours fatiguée, je soupçonnais des apnées du sommeil.
J’ai donc eu rv une fin d’après midi dans une clinique (je devais amener mon vêtement de nuit). Là bas, une fois en nuisette, une gentille infirmière m’a elle aussi mis des capteurs autocollants partout, plus un truc à pincer sur  le doigt et un autre à mettre dans le nez au moment de dormir (nous avons convenu minuit). J’avais le look ! merci à décembre, et au manteau obligatoire car j’ai fait les 20 km pour rentrer chez moi en nuisette !!!
Bof la nuit! et le lendemain matin, il faut ramener tout l'attirail à la clinique.
4 semaines plus tard, coup de tel de l’infirmière qui m’annonce que les résultats embêtent un peu le toubib, et qu’il faut que je revienne (sans urgence, mais demain, c’est possible ?) passer cette fois une polysomnographie. 
La même chose, mais cette fois en hospitalisation, avec encore plus de branchements, et sous surveillance filmée ! pas top tout de même… une chaise trouée gracieusement mise à dispo à 40cm du lit (car trop branchée pour bouger plus) pour mes 150 pipis de la nuit, sachant que j’étais filmée…. Trop bien !
Encore 4 semaines, et les résultats tombent : je fais 10 apnées et 16 micro-réveils par nuit et dois être appareillée…. bouhhhh
Prochain rv chir le 5 mars. Je pense qu’il me dira sa décision (et me réclamera son enveloppe, il va falloir jouer serré).

samedi 5 mai 2018

Parcous du combattant (2)


Je pense m’en être plutôt bien sortie je crois, car le 11 décembre, soit très exactement 1 mois plus tard, je retournais chez le chir avec mes 1ers résultats en main. Rien de spécial à raconter, je reviendrai plus tard sur les conseils et exercices de la diététicienne.
Ce 2ème contact avec le chir est tout autant expédié : 
le temps de me peser (sans commentaire sur le kilo pris depuis le 1er rv), de récolter les 1ers résultats, me reparler mine de rien de la petite enveloppe attendue et me donner la liste de la prochaine salve d’examens à faire. Pas vraiment de questions, pas d’explications non plus. Quand j’aborde l’opération, il balaye mon attente d’un « on n’y est pas, on en parlera plus tard… »
Bon, j’avoue, ça m’énerve et je trouve que ce n’est pas très correct.
Je pense même à aller voir ailleurs, mais à l’idée de tout recommencer et perdre 2 mois…..
Bref, je serre les dents sur ce foutage de gueule mais comme je ne suis pas manchote, je prends mes infos ailleurs.
Merci aux blogs de mes aînés qui ont répondu à beaucoup de mes questions. J’espère que j’en serai digne et qu’à mon tour, je pourrai aider, informer, guider, rassurer….

dimanche 29 avril 2018

Parcours du combattant


Me voilà donc, tremblotante sous ma cape de motivation, à la rencontre de celui qui pourra, ou pas me donner le sésame pour la salle d’op où ma vie pourrait changer….
Hôpital un peu miteux, mais bon, ce n’est pas l’habit qui fait l’hosto, et rv expédié. Je ressors un peu sonnée, à la fois ravie et déçue.
Ravie que le chirurgien ait sur le principe (et sous réserves que je sois bien sage) accepté de lancer l’aventure, mais si déçue qu’il n’y ait pas eu d’échange, pas d’explication, rien de chaleureux ou rassurant…
Ces messieurs les médecins spécialistes gagneraient pour beaucoup à se former à une communication plus humaine…
Moi qui avait passé la journée à manger lourd et boire 10 litres pour gagner quelques kg et ne pas être trop juste côté IMC, mes craintes ont été balayées par un « ça devrait passer », sans plus de développement…
J’ai eu droit à un petit discours gonflé essayant de me faire croire que la petite enveloppe (en liquide) qu’il me demandait de lui donner la prochaine fois était pour éprouver ma volonté et ma motivation, tout comme les psy le demandaient à leur patients pour qu’ils soient actif dans leur thérapie. Bref, il fallait que ça me coûte quelque chose (son futur jacuzzi ?). Et le bout d’estomac que je prévoyais de lui laisser, c’est pas cher payer ça ????
Bref, j’ai fait semblant d’y croire.
Je suis repartie avec une ordonnance pour des analyses à amener à un endocrino, un rv à prendre avec une diététicienne et un avis psy….
Y ‘a plus qu’à.

vendredi 27 avril 2018

Premiers pas


Nous sommes en octobre 2017, ma décision est donc prise, je me dirige vers l’opération. 
Je suis à la fois excitée et déjà impatiente à l’idée du parcours qui m’attend.
Je n’ai pas pris cette décision à la légère : j'ai réfléchis, lu, me suis documentée et ai recueilli des témoignages depuis environ 2 mois. Mais maintenant que je suis sûre, je suis prête, et je voudrais que cela soit demain…
1ère étape : en parler à mon médecin généraliste. Elle me connait bien, depuis longtemps, et j’ai toute confiance en son avis. Ce sera d’ailleurs le seul avis que je prendrai : j’avais besoin d’un avis médical, mais la décision est pour le reste personnelle voire intime. Je la prendrai seule.
Jusqu’à aujourd’hui, J-30, seule une poignée de proches, famille et amis sont au courant. 
Pas envie de me justifier, d’entendre des gens qui ne sont pas à ma place et ne sont pas documentés essayer de me convaincre d’abandonner. 
Pas envie que certains collègues que je n’apprécie pas forcément rentrent dans cette intimité…
Mon médecin m’a tout de suite encouragée : « fonce ! c’est super, tu vas avoir une nouvelle vie ! »
Elle me donne le nom d’un super chirurgien (beurk l’hôpital, mais tant pis), me fait un courrier après avoir vérifié mon IMC.
Petit hic, mon IMC est de tout juste 35,5 or il faut un minimum de 40, ou 35 avec un facteur de risque associé. Parmi les plus courants : diabète, hypertension, arthrose, apnées du sommeil. J’ai de la chance dans mon malheur : J’ai les 4 !!!!
Donc je fonce. RV pris pour le 10 novembre. 4 semaines à attendre…….

jeudi 26 avril 2018

La décision


Cette reprise de poids inéluctable après WW, a été un coup de bambou.
Moral dans les chaussettes, plus trop envie de faire attention à moi, et plus le courage (ni la tenacité) de reprendre à zéro un régime, qui, je commençais à le comprendre, était au long terme voué à l’échec. Tout ça pour ça, à quoi bon...
Par contre, hors de question de rester coincée dans ce corps boursouflé moi qui avais goûté, même très brièvement à ces petites robes adorables (elles me narguent d’ailleurs depuis dans mon armoire les vilaines ; mais elles ne perdent rien pour attendre !) en taille 40/42...
Je n’y avais bizarrement jamais pensé pour moi, partant bêtement du principe que quand on veut, on peut, mais là, l’idée de la sleeve s’est soudain imposée avec naturel.
Trahie par ma propre volonté, je m’en remets au bistouri.
Je pensais vivre plus mal cette décision ; comme une défaite ou une capitulation…
Et bien non ! Pas du tout même. C’est un grand poids en moins ! Enfin, bientôt……hihi

mardi 24 avril 2018

L'historique


Je commence aujourd’hui le journal de ce qui sera, j’y crois, le début de ma nouvelle vie.  
Je suis née « normale » ! un beau bébé, même pas grassouillette aux dires de ma mère…
Une enfance plutôt sauterelle et sportive, un début d’adolescence sans même penser à la balance, et puis la tuile : grosse opération des hanches, des années d’immobilisation, hôpital, kiné….et les 1ers kilos arrivent, en douceur, sournoisement.
Ces 1ers kilos ne m’ont pas traumatisée. Ils n’étaient pas graves, pas de ma faute et rajoutaient des formes à une silhouette de jeune femme qui se cherche.
Puis mes 20 ans, faussement stables avec 1/2 à 1 kg par an. On ne les voit pas arriver, mais au bout du compte…..
Mes 30 ans, les kg de grossesse, ceux du divorce, ceux de la maman solo qui galère…
Tout est si normal, tout a une bonne raison, pas ma faute…
J’en suis à avoir un gros surpoids, et j’assume encore. Je me remets au sport, et ne me sens pas si gênée .
Mes 40 ans voient d’autres ennuis de santé, et ça y est, je suis obèse. Ce mot me fait froid dans le dos ! La semaine de mes 50 ans, le choc : la balance, cette ennemie, affiche un nombre à 3 chiffres. !!! Helpppppp
C’est comme si d’un coup ce chiffre (que j’aurais pu anticiper et voir venir, même enseignante en maternelle, je connais ma suite numérique !) est un électrochoc : tout d’un coup, je me vois. Tout d’un coup, je me sens lourde, et tout d’un coup c’est insupportable !
Je crois que c’est là qu’a commencé le processus qui m’amènera à cette sleeve.
Ne croyez pas que je me suis laissée grossir ainsi sans rien faire : j’ai fait juste attention, sans aucun résultat, fait des régimes plus stricts et perdu 10, 20kg….
……..Que j’ai bien sûr repris tout de suite après. Une frustration doublée d’un sentiment d’impuissance et d’échec que beaucoup d’entre vous ont connu n’est-ce pas ?
Juste après ce quintal découvert avec effroi, j’ai studieusement suivi le programme Weight Watchers, et perdu dans l’euphorie 30kg en 10 mois. J’ai goûté à la « minceur », me suis trouvée belle, étais félicitée et admirée pour ma volonté et mon courage… mais en essayant de perdre mes 5 derniers kg, j’ai commencé à reprendre, et si j’ai essayé de lutter un temps, j’ai fini par laisser tomber ! Avec une honte certaine, j’ai vu l’aiguille de la balance remonter encore une fois, jusqu’à dépasser le poids de départ.
C’est fou n’est-ce pas cet engrenage inéluctable ! Au fur et à mesure que les kilos reviennent, le regard de beaucoup de gens change, on devient sans importance, notre avis perd de sa valeur et notre assiette est scrutée…
Heureusement qu’on a notre humour (car c’est bien connu, les gros sont drôles) !